Sur la route des vins du Jura, ou avant d’aller randonner dans les reculées voisines, que voir à Lons-le-Saunier ? La ville mérite une courte halte. Si elle n’affiche pas un patrimoine exceptionnel, son histoire mouvementée, marquée par les rivalités franco-espagnoles du 17ᵉ siècle, lui donne une vraie singularité.
Quasiment détruite lors du siège de 1637, elle est née autour de ses eaux salées, encore exploitées aujourd’hui dans les thermes. Avec son atmosphère de petite préfecture jurassienne, ses rues tranquilles et ses maisons typiques, la ville se découvre facilement à pied, le temps d’une balade.

Comment venir à Lons-le-Saunier :
Voici les solutions pratiques pour rejoindre Lons-le-Saunier quand on n’a pas de voiture.
En train :
En train depuis Paris Gare de Lyon, comptez environ 2h40 (meilleur temps de parcours) en TGV direct ou avec correspondance à Bourg-en-Bresse par TER pour une distance de 432 km.
👉 Consultez les horaires des trains vers Lons-le-Saunier sur le site de la SNCF
En covoiturage
Le covoiturage est une bonne option pour se déplacer.
👉 Consultez les offres de trajets vers Lons-le-Saunier sur Blablacar
Avec Omio
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Informations pratiques pour visiter Lons-le-Saunier
Si vous souhaitez visiter Lons-le-Saunier, voici tout ce qu’il faut savoir pour profiter pleinement de votre séjour : plans de la ville, durée, marché, spécialités locales, bonnes adresses où manger et météo.
Office de tourisme de Lons-le-Saunier et plans de la ville
L’office de tourisme se trouve sur la place du 11 Novembre, à l’arrière du théâtre, à 800 m à pied de la gare SNCF.
👉 Consultez le plan général de Lons-le-Saunier distribué par l’office
👉 Explorez la ville avec le guide touristique édité par l’office
👉 Voir le plan de Lons-le-Saunier sur OpenStreeMap
👉 Consultez la carte détaillée de Lons-le-Saunier et ses environs sur Géoportail
Combien de temps faut-il pour visiter Lons-le-Saunier ?
Comptez une demi-journée pour découvrir tranquillement la ville.
Le grand marché alimentaire de Lons-le-Saunier
Tous les jeudis matins se tient le marché en plein air sur la place de Verdun.
Découvrir les spécialités locales de Lons-le-Saunier et de ses environs
Il s’agit surtout de spécialités franc-comtoises comme les vins du Jura, la croûte aux champignons, le comté, la cancoillotte qui est un fromage à pâte fondue, etc ….
Quelques bonnes adresses de restaurants lédoniens :
- « La Comédie » au n°65 de la place de la Comédie
- « Le Grain de Sel » au n°32 de la rue Georges Trouillot
Météo à Lons-le-Saunier
👉 Consultez les prévisions météorologiques pour préparer votre visite

Que voir à Lons-le-Saunier : les lieux incontournables
En sortant de la gare de Lons-le-Saunier, j’ai exploré la ville à pied en suivant mon propre itinéraire. Voici les étapes incontournables à ne pas manquer lors de votre visite.
Eglise Saint-Désiré
Datant du 12e siècle, l’église Saint-Désiré a connu plusieurs remaniements au fil du temps. Le chœur a été reconstruit après l’incendie de 1595, le voûtement de la nef date a été refait après 1637, le clocher a été ajouté en 1880 et le portail néo-roman occidental aménagé vers 1900.
Avant la Révolution, l’église faisait partie d’un monastère fondé à la suite du développement du culte autour du tombeau de Saint-Désiré. Aujourd’hui, les bâtiments conventuels, bâtis entre 1711 et 1715, sont occupés par la Préfecture.
A voir à l’intérieur :
- une mise au tombeau du 15e siècle (vers 1470 ?)
- la crypte de 1060 avec ses chapiteaux qui sont des remplois mérovingiens et qui abrite le sarcophage de Saint-Désiré
l
Place de la Liberté
- La tour de l’Horloge
Elle a été édifiée en 1758, à l’emplacement d’une ancienne porte des remparts médiévaux. À cette époque, les fortifications de la ville, datant en partie du 15e siècle, étaient en cours de démolition.

- le théâtre
Bâti en 1847, le théâtre a été détruit par un incendie, puis reconstruit en 1903. De style italien, il possède une salle en fer à cheval typique de ce genre architectural. Il se visite aujourd’hui (renseignements auprès de l’office de tourisme).
👉 Retrouvez toutes les infos sur les visites guidées du théâtre de Lons-le-Saunier.

La rue du Commerce
Plus connue sous le nom des Arcades, la rue du Commerce est l’artère commerçante historique de la ville. Elle a été partiellement reconstruite en pierre après l’incendie de 1637 liée à la conquête française, remplaçant des habitations en bois. Ce sont ses 146 arcades qui lui donnent aujourd’hui son caractère pittoresque.
Au n° 24 de cette rue se trouve la maison natale de Rouget de Lisle (né le 10 mai 1760), auteur de La Marseillaise en 1792. Le lieu se visite.
👉 Informations pratiques sur le musée Rouget de Lisle




Le musée des Beaux-Arts
Installé dans l’ancien hôtel de ville construit entre 1735 et 1743 sur l’emplacement d’un château-fort détruit lors de l’incendie de 1637, le musée a vu son aile dédiée aux Beaux-Arts ajoutée dans les années 1850.
A l’intérieur, on peut admirer des sculptures de Jean-Joseph Perraud, ainsi que des tableaux de Pieter Brueghel le Jeune et plusieurs œuvres de Gustave Courbet.
👉 En savoir plus sur le musée des Beaux-Arts

L’Hôtel Dieu
Situé sur la place de l’Hôtel-de-Ville, l’Hôtel-Dieu a été construit entre 1735 et 1745. Géré par des religieuses, il accueillait orphelins et indigents.
Uniquement lors de visites guidées (renseignements auprès de l’office de tourisme), il est possible d’y découvrir une apothicairerie avec une collection de plus de 250 faïences, ainsi que des boiseries du XVIIIᵉ siècle.
👉 Retrouvez toutes les infos sur les visites guidées de l’apothicairerie.

Le Puits–Salé
C’est un témoin du rôle central que le sel a joué dans l’histoire économique de Lons-le-Saunier, mais aussi dans celle de la Franche-Comté, aussi bien par son exploitation que par l’essor du thermalisme.

La place de la Comédie
Auparavant, il s’agissait d’un quartier populaire de vignerons. D’ailleurs , un vieux pressoir a été placé sur la place pour rappeler ce passé où la vigne jouait aussi un rôle dans l’économie locale.
Les façades colorées aux tons pastels datent de la restauration entreprise dans les années 80.


L’église des Cordeliers
L’origine de l’édifice actuel remonte au dernier quart du 13e siècle. Elle faisait partie d’un couvent des Cordeliers (ordre des Franciscains). Victime des incendies de 1536 et 1637, elle a été largement reconstruite. Si le chœur date encore du 13e siècle, la nef a été refaite entre 1540 et 1593 et la voûte après 1637.
A voir à l’extérieur, la façade de style jésuite achevée en 1731.
A voir à l’intérieur :
- les stalles du chœur
- la chaire à prêcher.



Sur le côté nord de l’église, s’élève un bâtiment aux formes très futuristes. Il abrite le Centre Culturel Communautaire des Cordeliers (surnommé les 4C). Inauguré en 2012, les architectes ont reçu une nomination à l’Équerre d’Argent
Les thermes et le parc des Bains
Le centre thermal est bâti entre 1892 et 1894 dans le style « Belle Epoque ». Il est agrémenté d’un parc de 7 hectares pour les curistes.
Les thermes sont toujours en activité. Les eaux salées sont utilisées pour soigner les rhumatismes, l’arthrose, ainsi que d’autres troubles articulaires ou musculaires.
Pour les visiteurs, un spa est également accessible pour se détendre.
Découvrez toutes les informations sur le spa Ledonien.
Le musée-maison de la Vache qui Rit
Je ne l’ai pas visité personnellement, c’est pourquoi je le mentionne en dernier. Cela dit, c’est une attraction incontournable de Lons-le-Saunier, ne serait-ce que par la notoriété de ce célèbre fromage à pâte molle, reconnu en France comme à l’international.
L’entrée se trouve au n°25 de la rue Richebourg, à moins de 200 m à pied du Puits-Salé..
👉 En savoir plus sur la maison de la Vache qui Rit
Lons-le-Saunier à travers les siècles : repères historiques
Lons-le-Saunier, ville de 16 942 habitants (INSEE 2022), possède un passé riche. Pour mieux la comprendre, voici quelques repères historiques marquants :
58 avant J.-C. : conquête de Jules César du territoire des Séquanes.
Début du 5e siècle (415 ?) : inhumation de Saint-Désiré, l’évêque de Besançon; un pèlerinage se met en place autour de son tombeau, favorisant peu à peu le développement de la ville.
457 : Le territoire des Séquanes est intégré au royaume burgonde.
534 : les Francs succèdent aux Burgondes.
A partir du haut Moyen Age, un bourg s’établit autour de la source d’eau salé (Puits-Salé) car le sel est exploité.
843 : le traité de Verdun qui fait suite à la bataille de Fontenay en Puisaye fait de la Saône une frontière entre la Lotharingie et la Francie occidentale.
982 : création du comté de Bourgogne est créé : il correspond à peu près à l’actuelle Franche-Comté qui sera son nouveau nom à partir du 14e siècle.
1032 : le comté de Bourgogne est rattaché au Saint-Empire romain germanique.
1317 : fin de l’extraction du sel et Lons-le-Saunier devient essentiellement un bourg viticole.
Fin 14e siècle (après 1364) : édification des remparts.
1384 : à la suite du mariage entre Philippe le Hardi (duc de Bourgogne) et Marguerite III de Flandres, la Franche-Comté se trouve uni au duché de Bourgogne tout en restant fief impérial.
5 mai 1477 : Louis XI va profiter de la mort de Charles le Téméraire pour s’emparer du duché de Bourgogne, du comté de Bourgogne et de l’Artois mais, rapidement, Marie de Bourgogne* va clamer ses droits sur les possessions de son père et la révolte va éclater contre le roi de France.
*Marie de Bourgogne est l’épouse de Maximilien d’Autriche (Habsbourg).
23 mai 1493 : lors de la signature du traité de Senlis, le roi de France Charles VIII restitue la Franche-Comté au Habsbourg Philippe le Beau (père de Charles Quint) tandis qu’il conserve le duché de Bourgogne.
1510 : un incendie important ravage une grande partie de la ville dont les maisons étaient en bois.
Sous le règne de l’empereur Charles Quint (1519-1556), la province connait son âge d’or.
1536 : nouvel incendie à la suite duquel la décision est prise qu’il faut que toutes les maisons soient reconstruites en pierre et non plus avec du bois.
1556 : lors de son abdication, Charles Quint donne la Franche-Comté à son fils, le roi Philippe II d’Espagne.
Juin 1595 : Henri IV envahit la Franche-Comté après avoir déclaré la guerre à l’Espagne en janvier dans le contexte des guerres de Religion qui secouent la France depuis des années; Lons-le-Saunier ne sera pas prise mais elle est encore dévastée par un incendie.
1598 : paix de Vervins lors de laquelle l’Espagne et la France annulent leurs conquêtes respectives.
1634 – 1644 : lors de la « guerre de Dix Ans » opposant la France à l’Espagne, la Franche-Comté est ravagée.
Du 4 juin au 2 juillet 1637 : les armées françaises assiégèrent Lons-le-Saunier qui perdit la quasi-totalité de ses habitants sans oublier les destructions.
Mai 1644 : signature du traité de Besançon qui met à la guerre de Dix ans.
1667 : Louis XIV réclame la Franche-Comté comme héritage de son épouse Marie-Thérèse d’Autriche ce qui va déclencher la « guerre de Dévolution ».
Février 1668 : lors d’une campagne militaire éclair menée en Franche-Comté, Lons-le-Saunier est prise par les Français.
2 mai 1668 : traité d’Aix la Chapelle lors duquel Louis XIV rend la Franche-Comté au roi d’Espagne contre des territoires en Flandres.
12 octobre 1673 : rupture des relations entre Espagne et France (« guerre de Hollande »).
Janvier 1674 : début de l’offensive militaire française en Franche-Comté mais, cette fois, elle se heurte à une résistance farouche; néanmoins, Lons-le-Saunier est prise par les Français en février.
17 septembre 1678 : la Franche-Comté devient définitivement française lors de la signature du traité de Nimègue.
Détruite par 3 guerres, les habitations de Lons-le Saunier datent majoritairement du 18e, 19e et 20e siècles. Quant aux fortifications, elles sont arasées car elles sont devenues inutiles.
1743 : ouverture des salines de Montmorot qui vont rester exploitées jusqu’en 1966.
1790 : Lons-le Saunier devient la préfecture du Jura ce qui va favoriser son développement.
1862 : arrivée du chemin de fer.
1892 : début du thermalisme.
16 avril 1921 : Léon Bel lance la production de la « Vache qui rit ».
11 novembre 1942 : Lons-le Saunier qui était en zone libre est occupée par les Allemands.
25 août 1944 : libération de Lons-le Saunier.
Que voir à Lons-le-Saunier ? Vous le savez maintenant. Bonne visite !
Pour prolonger votre découverte de la région, n’hésitez pas à consulter mes autres articles de blog :
A 45 km, Dôle, les lieux incontournables à visiter dans le Jura
A 50 km, Arbois, les lieux incontournables à visiter dans le Jura
A 90 km, Besançon les lieux incontournables à visiter en Franche-Comté
A 92 km, Dijon, les lieux incontournables à visiter en Bourgogne
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