Située dans l’est de la France, Metz n’est pas forcément la direction qui attire le plus le touriste que nous sommes. Et pourtant, quelle belle surprise à l’arrivée !
Ville frontière, Metz a été marquée par l’histoire tout comme elle est le résultat de deux cultures qui s’y sont mélangées, la germanique et la française. En fait, trois villes s’y côtoient : la ville médiévale du Saint-Empire romain germanique, la ville royale après le rattachement à la France en 1648 et la ville impériale issue de l’annexion allemande en 1870.
La cité lorraine a su tirer profit de son patrimoine exceptionnel au point de présenter sa candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Traversée par la Moselle, seconde ville la plus verte de France, Metz est incontestablement une ville à découvrir. Si vous vous demandez que voir à Metz, suivez le guide : voici les lieux incontournables à ne pas manquer lors de votre visite.

Comment venir à Metz :
Voici les solutions pratiques pour rejoindre Metz quand on n’a pas de voiture.
En train :
En train (1h24 minutes de trajet en TGV depuis Paris Est) :
👉 Consultez les horaires des trains vers Metz sur le site de la SNCF
En autocar :
Depuis la loi de 2015 sur la libéralisation du voyage en autocar longue distance, des opérateurs ont ouvert des lignes de bus à bas coût qui desservent Metz :
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En covoiturage
Le covoiturage est une bonne option pour se déplacer.
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Informations pratiques pour visiter Metz
Si vous souhaitez visiter Metz, voici tout ce qu’il faut savoir pour profiter pleinement de votre séjour : plans de la ville, durée, marché, spécialités locales, bonnes adresses où manger et météo.
Office de tourisme de Metz et plans de la ville
L’office de tourisme se trouve à proximité de la cathédrale, au n°2 de la place d’Armes, à 1,5 km à pied de la gare SNCF.
👉 Consultez le plan du du centre historique distribué par l’office
👉 Voir le plan de Metz sur OpenStreeMap
👉 Consultez la carte détaillée de Metz et ses environs sur Géoportail
Combien de temps faut-il pour visiter Metz ?
Comptez une journée entière pour découvrir tranquillement la ville.
Les grands marchés alimentaires de Metz
Tous les samedis matin se tient le marché en plein air sur les places d’Armes et Jean-Paul II, au pied de la cathédrale.
Situé lui aussi sur la place Jean-Paul II, le marché couvert, quant à lui, est ouvert tous les jours, du mardi au samedi. A l’origine, le bâtiment était destiné à devenir le palais épiscopal et, contigu à la place d’Armes, il devait contribuer à l’embellissement de la ville. Les travaux, conçus d’après les plans de l’architecte Blondel et commencés en 1785, furent interrompus à la Révolution. Repris dans les années 1820, le projet fut finalement adapté pour accueillir le marché qui fut inauguré en 1833.
Découvrir les spécialités locales de Metz et de ses environs
- la quiche lorraine
- la tourte lorraine
- les mirabelles
- les vins de Lorraine, etc …
Quelques bonnes adresses de restaurants messins :
- « Les Copains d’Abord » au n°32b de la rue Coetlosquet
- « L’Assiette au Boeuf » au n°1 rue Pont des Morts
- « Le Winstub » au n°2b rue Dupont des Loges
Prendre ou non les transports en commun messins ?
Je ne les ai pas utilisés car le centre-ville est facilement accessible à pied depuis la gare et les principaux sites à voir sont assez proches les uns des autres.
👉 Accédez au site des transports de l’agglomération messine
Météo à Metz
👉 Consultez les prévisions météorologiques pour préparer votre visite

Que voir à Metz : les lieux incontournables
Découvrir Metz, c’est visiter sa majestueuse cathédrale et le centre historique qui l’entoure, flâner le long des fortifications et explorer le quartier impérial.
Avant la visite, ce qu’il faut savoir du patrimoine messin :
Alors que le centre ancien était voué à être en partie détruit dans les années 1960 en raison de son insalubrité, la mobilisation de l’opinion publique a permis d’en sauver une grande partie. Finalement, la municipalité a utilisé la loi du 4 août 1962 (loi Malraux) pour mettre en place un secteur sauvegardé* de 22 hectares en septembre 1975. Il allait permettre la mise en place d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du patrimoine bâti historique situé autour de la cathédrale, tout en l’adaptant aux évolutions de la vie contemporaine. En 2018, la ville vota une extension du secteur sauvegardé qui en fait dorénavant l’un des plus importants de France avec une superficie de 163 hectares.
* En application d’une loi du 7 juillet 2016, le terme de « secteur sauvegardé » a été remplacé par celui de « Site Patrimonial Remarquable ».
Metz est aussi labellisée ville d’art et d’histoire depuis novembre 2011.
De nombreux bâtiments tels la cathédrale Saint-Etienne, le Palais de Justice, l’Opéra-théâtre, le Palais du Gouverneur et la Porte des Allemands ont été construits avec la pierre de Jaumont dont la teinte tend vers l’ocre jaune.
En 2007, la municipalité a reçu le grand prix national lumière pour la qualité des illuminations de ses monuments.
LA CATHEDRALE SAINT-ETIENNE
Sa construction s’est étendue de 1220 à 1522. Dans la nuit du 6 au 7 mai 1877, la charpente prit feu à la suite d’un feu d’artifice tiré en l’honneur de la visite de l’empereur Guillaume Ier, et fut remplacée par une charpente métallique. En 1903, l’architecte allemand Tornow fit édifier un portail ouest de style néogothique pour remplacer celui, de style néoclassique, construit au 18e siècle sur les plans de Blondel.

Les tours :
- la tour de la Mutte qui était l’ancien beffroi de la ville culmine à 93 mètres de hauteur. (A noter que le clocher du Temple de Garnison est encore plus haut avec ses 97 m !).
- la tour du Chapitre à 69 m mais elle est inachevée.
Le portail de la Vierge
C’est la porte d’entrée principale de la cathédrale.


L’intérieur en quelques chiffres :
124 mètres de long, 41,41 mètres de hauteur sous voûte de la nef ce qui en fait la troisième cathédrale de France pour la hauteur des voûtes derrière Beauvais et Amiens.

Les vitraux :
C’est la cathédrale qui possède la plus importante surface vitrée de France avec 6 500 m² et parmi les plus grandes verrières d’Europe d’où son surnom de « lanterne du bon dieu ». On y trouve des vitraux :
- du 13e siècle
- du 14e siècle réalisés par Hermann de Münster (verrière de la façade occidentale).
- du 16e siècle réalisés par Thiébault de Lixheim (verrière du transept nord) et Valentin Bousch (verrière du transept sud qui est l’une des plus grandes d’Europe).
- du 20e siècle réalisés par Jacques Villon, Roger Bissière et Marc Chagall.

Verrière occidentale d’Hermann de Münster (1384 -1392) : la rose, dont le diamètre atteint 11,25 m, fait partie des plus grandes qui aient été réalisées au Moyen Age

Verrière de Valentin Bousch dans le transept sud (1520 – 1530)

Verrière de Thiébault de Lixheim (1490 -1504) dans le transept nord



Vitraux (1958) de Jacques Villon dans la chapelle du Saint-Sacrement
A voir aussi à l’intérieur :
- le baptistère qui est une baignoire en porphyre provenant des thermes romains
- l’orgue en nid d’abeille dont l’origine remonte en 1537
- la mise au tombeau en pierre polychrome (1520- 1530) dans la crypte

💡 A savoir : à certaines dates, des visites guidées sont organisées pour vous faire découvrir la cathédrale mais aussi son trésor et sa crypte qui ne sont pas accessibles au public.
👉 En savoir plus sur les visites
LE CENTRE HISTORIQUE
– La place d’Armes (au pied de la cathédrale) :
A la demande du maréchal de Belle-Isle qui veut transformer le quartier de la cathédrale, l’architecte Jacques-François Blondel se voit confier la réalisation des travaux. Ceux-ci débutent en 1754 et s’achèvent en 1788, après sa mort.
Trois grands édifices de style néoclassique entourent la place :
- à l’est, le Corps de garde, aujourd’hui Office de tourisme
- au nord, l’Hôtel de Ville avec sa façade de 100 m de long
- à l’ouest, le Parlement

– Le musée de la Cour d’Or :
Fondé en mars 1839, ce musée d’art et d’histoire de la ville de Metz occupe plusieurs bâtiments historiques : l’ancienne abbaye des Petits Carmes, la petite église des Trinitaires et l’ancien grenier de Chèvremont datant de 1457.
Le musée se trouve à l’emplacement de l’ancien palais des rois mérovingiens d’où son nom de « Cour d’Or ».
Au sous-sol, outre l’exposition de nombreux artefacts de l’époque gallo-romaine, on peut voir des vestiges de murs de thermes datant du 2ème siècle après J.-C.. Ils sont faits de petits moellons séparés par des lignes de briques appelées « arases ».
👉 En savoir plus sur le musée de la Cour d’Or


– Le cloître des Récollets :
Il faisait partie d’un ancien couvent fondé au 13e siècle dans lequel les moines dits « Récollets » se sont installés en 1602. De nos jours, il ne reste plus que 3 galeries sur les 4 qu’il comptait à l’origine.

– L’Hôtel Saint-Livier (1 bis rue des Trinitaires) :
C’est l’un des plus anciens bâtiments civils de la ville de Metz. D’influence italienne, il possède une tour crénelée ressemblant à un donjon. Depuis mai 2004, le bâtiment abrite le FRAC (Fond Régional d’Art Contemporain).
– L’église Sainte-Ségolène (place Jeanne d’Arc)
Il faut y rentrer pour aller contempler le vitrail de la crucifixion (1160-80) qui est le plus ancien de la région Lorraine.

– Place Saint-Jacques :
Elle occupe l’emplacement de l’ancien forum romain.
– La Maison des Têtes (33 rue de la rue En Furnirue)
La façade de la maison construite en 1529 a été sauvée et déplacée de son lieu d’origine.

– La chapelle Saint-Genest (6 rue En Jurue)
L’ensemble comprend une tour romane de la fin du XIIᵉ siècle, une chapelle datant de la fin du XVe siècle, et une cour aujourd’hui occupée par les tables du café Matisse, installé à l’emplacement de la maison où Rabelais aurait séjourné en 1547.

– Eglise Saint-Eucaire
Elle a été édifiée entre le 12e et le 15e siècle.
A voir à l’extérieur :
- son clocher roman qui est le plus ancien de Metz.
- le portail d’entrée (1474)

A voir à l’intérieur les peintures murales réalisées à la fin du 15e siècle :
- la Dormition de la Vierge
- la mise au tombeau du Christ

– La place Saint-Louis :
Aménagée au 13ᵉ siècle, c’est certainement la plus belle place de Metz, avec son côté bordé de maisons à arcades construites le long de l’ancienne enceinte gallo-romaine. D’ailleurs, si vous vous placez devant le n°42, vous pourrez apercevoir le sommet d’une tour du IIIᵉ siècle dépassant des toits ! Les habitations reflètent, dans leur architecture, l’influence italienne – et plus précisément lombarde -, pays d’où étaient originaires les changeurs de monnaies installés à Metz et exerçant sur cette place.

– L’église Saint-Maximin :
Reconstruite au 12e siècle et achevée au 15e siècle, elle est surtout connue pour abriter 24 vitraux réalisés entre 1961 et 1963 par Jean Cocteau dans la chapelle de Gournay. Consacrés au thème de l’immortalité, ils mélangent des symboles chrétiens et des représentations païennes dans un style où cubisme, surréalisme et art premier font de ces vitraux un chef d’œuvre qu’on apprécie ou … pas.

– L’hôtel de Heu (19 de la rue de la Fontaine)
Construit au 15e siècle pour l’une des familles les plus puissantes de Metz, le bâtiment était considéré comme l’un des plus beaux à l’époque.

– L’église Saint-Martin
Les parties les plus anciennes sont le narthex (1210-1220 et la nef (1220-1230), de style gothique primitif. Le choeur et le transept sont du 16e siècle tandis que le clocher a été refait en 1886.
A voir à l’extérieur, les vestiges de l’enceinte gallo-romaine sur la façade occidentale.
A voir à l’intérieur :
- les fresques du 15e siècle dans le transept nord illustrant l’Annonciation et la Visitation
- la statue de la « Vierge allaitante du début 15e siècle
- les vitraux du transept des 14e, 15e et 16e siècles
– La maison natale de Paul Verlaine (2 de la rue Haute Pierre) :
Pour les passionnés, c’est ici que le poète naquit le 30 mars 1844. Le lieu est labellisé « Maison des Illustres » depuis 2019.
👉 En savoir plus sur la maison de Verlaine
– La place de la République :
Anciennement place royale, elle a été aménagée en 1802 sur les anciens remparts et fossés de la citadelle bâtie entre 1556 et 1564. Elle est prolongée en direction de la Moselle par :
– L’Esplanade :
Elle a été transformée en un vaste jardin à la française après le comblement des fossés de l’ancienne citadelle au début du 19e siècle.
- Au nord-ouest, elle s’ouvre sur le plan d’eau du Saulcy.
- Au nord-est, elle est en partie bordée par l’ancien palais du gouverneur des Trois-Évêchés, bâti entre 1778 et 1791, et qui abrite, depuis 1804, le Palais de justice.
- Au sud-ouest, se trouve l’Arsenal, édifié entre 1860 et 1864; n’ayant plus de fonction militaire, il a été reconverti par l’architecte Ricardo Bofill en haut lieu culturel, avec notamment une grande salle de spectacle où se produit l’Orchestre national de Metz.
– L’église Saint-Pierre aux Nonnains :
Ce serait la plus ancienne église de France ! En effet, le bâtiment qui fut construit en pierre calcaire blanche vers 370 après J.-C. pour servir de palestre (salle de sport) ou de basilique (salle de réunion) à l’époque gallo-romaine, a été transformé au 7e siècle pour être intégré à une abbaye bénédictine.

– La chapelle des Templiers :
De forme octogonale et de style roman, c’est le seul vestige qui subsiste de la commanderie construite par les Templiers entre 1180 et 1220 le long d’une route de pèlerinage. A l’intérieur, on peut voir de belles fresques colorées sur les murs.

– Le Moyen-Pont sur la Moselle :
C’est d’ici que l’on peut profiter d’une des plus belles vues de Metz, avec pour premier plan le Temple Neuf sur l’île du Petit Saulcy et, à droite, les toits des maisons du centre historique dominés par la cathédrale Saint-Étienne.

– Le quartier des Iles :
Sur l’île du Petit Saulcy
- Le Temple Neuf : il a été inauguré en 1905 pour permettre d’accueillir les nombreux Allemands de confession protestante venus s’établir à Metz. Construit en grès gris des Vosges, il est de style néoroman rhénan.

- La place de la Comédie : elle a été aménagée sur des terrains marécageux à la demande du maréchal de Belle-Isle, dans le cadre de l’embellissement de la ville. Construit entre 1732 et 1752 avec une salle à l’italienne de 750 places, l’opéra-théâtre, un des plus vieux de France, est entouré par 2 pavillons et l’ensemble est de style classique.

Sur l’île Chambière
Relié par deux pont à l’île du Petit Soulcy, il faut aller y voir :
- La flèche du Temple de Garnison : haute de 97 m, c’est l’unique vestige de l’immense temple protestant en style néogothique construit pas les Allemands entre 1875 et 1881 pour y accueillir très majoritairement des soldats et qui fut détruit par un incendie survenu le 19 juillet 1946.

- La basilique Saint-Vincent :
Sa façade du 18e siècle (1768 – 1786) cache une remarquable architecture de style gothique du 13e siècle. Jusqu’à la Révolution, c’était une abbatiale dans laquelle les pèlerins venaient y vénérer les reliques de Saint-Vincent et Sainte-Lucie. Elle faisait partie d’une abbaye, fermée en 1790, et l’église devint alors paroissiale. En 1933, elle fut élevée au titre de basilique, mais en 2012 elle a été désacralisée. Depuis, elle accueille des événements culturels.
On la surnomme aussi la « petite cathédrale du fait de ses importantes dimensions : 67 m de longueur et 23 m de hauteur.
LES FORTIFICATIONS
Au début du 13e siècle, une nouvelle enceinte longue de six kilomètres remplace les anciennes murailles gallo-romaines afin de permettre à la ville de s’étendre. Aujourd’hui, il n’en subsiste qu’un kilomètre, dont la plus grande partie se trouve le long de la Seille, entre la porte des Allemands et le confluent. Le reste s’étend le long de la Moselle, entre le confluent et le pont des Grilles. Une agréable promenade a été aménagée tout au long de ces vestiges.
– La tour Camoufle :
Edifiée à partir de 1437 sur l’emplacement d’une tour gallo-romaine, elle était intégrée aux fortifications médiévales.

– La porte Serpenoise :
Construite en 1852 à l’emplacement d’une porte d’origine gallo-romaine, elle a continué de marquer la limite de la cité jusqu’à ce que les autorités allemandes décident de démanteler les fortifications à partir de 1903, afin de permettre à la ville de s’étendre. Malgré tout, la porte a été conservée mais réduite dans ses dimensions, car elle faisait 30 m de long !

– La Porte des Allemands :
Construite vers 1230, avec ses deux tours coiffées de toits en poivrière, c’est le seul vestige subsistant des sept grandes portes qui faisaient autrefois partie des fortifications médiévales de Metz. L’ouvrage avancé qui lui fait face, de l’autre côté de la Seille, a été ajouté au milieu du 15e siècle afin de tenir compte des progrès de l’artillerie utilisée lors du siège de 1444-1445.


– Le circuit des remparts





LE QUARTIER IMPERIAL
Après l’annexion d’une partie de la Moselle, les Allemands décidèrent de construire une nouvelle ville (Neustadt) dans le but de germaniser Metz. Ainsi, les fortifications furent détruites hormis la porte Serpenoise, la tour Camoufle et la porte des Allemands. A la place, on y traça le Ring qui, de nos jours, a pris le nom d’avenue Foch le long de laquelle on peut voir de belles villas et immeubles.
Les délimitations du quartier impérial sont donc les suivantes : la porte Serpenoise, l’avenue Foch, le grand séminaire, le château d’eau, la gare SNCF et la place Philippe de Vigneulles.
La gare SNCF est l’un des bâtiments les plus emblématiques de cette période. Inaugurée le 17 août 1908 et construite en grès rose et du basalte, c’était une des plus grandes gares de l’empire allemand car, comme le risque d’un nouveau conflit avec la France était élevé, il fallait pouvoir faire venir très rapidement de nombreuses troupes sur la frontière. D’une part, elle ressemble à une cathédrale avec son clocher qui mesure 42 mètres de haut et, d’autre part, elle est de style néoroman comme la poste qui lui fait face. Un pavillon d’honneur y a même été construit exprès pour l’empereur Guillaume II afin de l’y accueillir lors de ses venues à Metz. L’entrée se trouve sur le quai n°1.


Dans le quartier impérial, on peut voir plusieurs styles architecturaux : le style néoroman imposé par l’empereur pour certains monuments, le néo-gothique, le néo-baroque, le néo-Renaissance, le Jugendstil (art nouveau).


Ecole Chanteclair-Debussy située 29-31 boulevard Paixhans
A voir si vous avez du temps
- Le jardin botanique qui se trouve à proximité du centre Pompidou : créé en 1886, il a une superficie de 4.4 hectares. Les serres se visitent.
- Le centre Pompidou : inauguré en 2010, c’est un des musées les plus visités de France hors Paris avec plus de 350 000 visiteurs par an. 5 000 m² sont dédiés à la présentation des œuvres.
👉 En savoir plus sur le musée Pompidou
Il fait partie du nouveau quartier de l’Amphithéâtre qui a été construit sur d’anciennes friches industriels et qui s’enorgueillit de posséder avec MUSE, l’un des plus beaux centres commerciaux de France.

- Hôtel maison Heller imaginé par Philippe Stark au n°31 rue Jacques Chirac (proche du MUSE)

Metz est aussi une des villes les plus vertes de France avec 580 hectares de parcs, de jardins et de promenades. Elle dispose même d’un plan d’eau en cœur de ville !
👉 Pour plus d’informations sur les lieux de balades « nature » à faire à Metz, cliquez ici
Metz à travers les siècles : repères historiques
Metz, ville de 121 695 habitants (INSEE 2022), possède un passé riche. Pour mieux la comprendre, voici quelques repères historiques marquants :
Après la défaite de Vercingétorix à Alésia en 52 avant J.-C., l’oppidum celtique de Metz va se transformer en une grande ville gallo-romaine et prendre le nom de Divodurum jusqu’aux invasions germaniques du 4ème siècle.
Elle possédait un des plus grands amphithéâtres du monde romain avec 30 000 places environ (quartier de la gare SNCF actuelle), un forum, des thermes dont on peut encore voir des vestiges de l’un d’entre-eux au sous-sol du musée de la Cour d’Or, etc …
3e siècle : édification d’une enceinte.
511 : le royaume de Clovis est partagé en ses 3 fils et Metz devient la capitale de l’Austrasie jusqu’en 751.
Août 843 : lors du traité de Verdun, les 3 petits fils de Charlemagne – Charles le Chauve, Lothaire et Louis le Germanique – se partagent son royaume et Metz se retrouve dans la Lotharingie qui donnera son nom à la Lorraine.
855 : à la mort de Lothaire, la Lotharingie est divisée entre ses 3 fils.
Au fil du temps et des luttes de pouvoir, l’évêque de Metz va finir par asseoir son autorité sur la ville jusqu’au 13e siècle durant lequel les bourgeois vont parvenir à l’évincer du pouvoir.
962-1552 Metz fait partie du Saint-Empire romain germanique
962 : Otton le Grand fonde le Saint-Empire en étant couronné empereur.
12e siècle : l’enceinte est agrandie pour protéger les nouveaux faubourgs qui s’étaient construits en dehors de la ville.
1231 – 34 : guerre des Amis qui oppose l’évêque aux riches bourgeois de la ville qui finiront par l’évincer du pouvoir et prendre sa place en 1234.
1234 – 1552 : Metz est une ville libre d’Empire
Metz est une ville francophone d’Empire mais elle est libre et peut battre monnaie.
C’est la période dite de la république messine. Elle est oligarchique car dirigée par les familles les plus puissantes (les paraiges). Jusqu’au 15e siècle, Metz est l’une des villes les plus riches d’Occident et, de ce fait, très convoitée.
Début 1444 – mars 1445 : l’armée commandée par le duc de Lorraine, René II, assiège Metz avec succès. La ville doit lui verser une rançon et reconnaître son autorité.
1489 : nouveau siège de Metz sur ordre du duc de Lorraine mais cette fois l’opération échoue.
1552 -1870 : Metz est française
28 avril 1552 : Henri II fait son entrée dans Metz après que certains dirigeants de la ville aient choisi de se rallier à la France pour se défaire de Charles Quint. Ce dernier, n’acceptant pas le fait accompli, fait assiéger la ville défendue par une garnison commandée par le duc de Guises afin de la récupérer. Le siège va durer du 2 octobre au 1 janvier 1553 et se solder par une cuisante défaite.
1556 – 1564 : une citadelle est construite à l’initiative du roi Henri II, qui souhaite renforcer la défense de Metz; de nos jours, il ne subsiste que l’ancien magasin à vivre, qui a été transformé en hôtel.
24 octobre 1648 : signature du traité de Westphalie qui officialise l’intégration de Metz au royaume de France.
Dès lors, la décision est prise d’embellir Metz. Il faut à la fois affirmer la puissance de la royauté française et moderniser la ville à l’aspect encore très moyenâgeuse. Les gouverneurs au service de Louis XV, les maréchaux de Belle-Isle puis d’Estrées, vont y contribuer grandement avec l’aménagement de grandes places bordées de bâtiments de style classique faisant de Metz une ville royale.
1861 : organisation de l’exposition universelle sur la place Royale, aujourd’hui appelée place de la République.
1870-1918 : Metz est allemande
20 août 1870 : début du siège de Metz par l’armée prussienne qui s’achève par une désastreuse capitulation du maréchal Bazaine le 28 octobre 1870. Lors du Traité de Francfort signé le 10 mai 1871 qui met fin à la guerre, les Allemands obtiennent l’Alsace et une partie de la Lorraine (la Moselle). En conséquence, plus d’un quart de la population messine va s’exiler – beaucoup vont s’installer à Nancy qui va en profiter – et l’immigration allemande va la remplacer.
De la volonté des empereurs Guillaume I et II de germaniser Metz naît la ville impériale.
28 juin 1919 : le traité de Versailles qui met fin à la première guerre mondiale permet à la France de récupérer l’Alsace et la Lorraine.
1918-1940 : Metz est française
1940-1944 : Metz est allemande
22 juin 1940 : la signature de l’armistice permet à l’Allemagne de récupérer les territoires qu’elle avait perdus lors de la signature du Traité de Versailles.
27 août – 13 décembre 1944 : bataille de Metz dont le front s’étire de Pont-à-Mousson à Thionville.
2 septembre 1944 : Hitler déclare Metz « ville forteresse du Reich » ce qui signifie qu’elle doit être défendue quel qu’en soit le prix.
18 novembre 1944 : les premiers soldats américains entrent dans Metz.
22 novembre 1944 : Metz est libérée par les troupes américaines commandées par Patton.
Que voir à Metz ? Vous le savez maintenant. Bonne visite !
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